ça prend une mer de monde
pour élever un enfant
et un estuaire de savoirs
pour qu’il puisse en repêcher
tous les noms
tout ça pour ça
aptement nommer
ses cellules
jusqu’à la fin
ce qui se construit de neuf
se creuse
entonnoir cerné
à lunettes
il réalise qu’il est autant la femme
que l’homme, autant
le nom de ses amis que celui
qu’il porte, autant
d’arbres en dimensions
multiples accrocs aux habits
de celles des arbres environnants
les filets s’enchevêtrent
les oiseaux veulent remonter
tout ça pour être
pas plus unique
un oiseau étouffé
tombé pas loin
le cri des cellules
est un écho
de pages graissées
par des étrangers
tout ça pour ça
cesser de driller
sa tête un instant
sortir dans l’histoire