Archives des articles tagués Twitter

Série de tweets composés rapido, lancés tout de go. Mon crédo, avec toutes les ellipses et tous les sauts logiques que j’implique. (Tweets parfois développés davantage.)

1) Je crois que ce qui arrive est le mieux qui puisse arriver… et ce, même si autre chose aurait pu être finalement aussi bon.

2) Je crois en les signes. Je crois que c’est une façon que j’ai d’organiser la réalité. J’aime croire qu’être attentive paie.

3) Je crois en l’être humain, qu’il peut faire confiance aux autres. Je préfère la naïveté à la méfiance et à la rancune.

4) Je crois en le pouvoir des mots. Et du silence. De la voix, aussi. Et des histoires, pour apaiser les coeurs.

5) Je crois que je suis aimée. Et qu’on l’est tous. Qu’il y aura toujours quelque part quelqu’un qui nous aime… et quelqu’un qui ne nous aime pas.

6) Je crois parce que je préfère laisser la porte ouverte plutôt que fermée. Je crois en pas grand-chose au fond. Mais je sais jamais.

7) Je crois en l’intuition, le gut feeling. Je crois en la raison aussi, mais pas tout le temps. Je crois en mon corps.

8) Je crois que je vais survivre. Ou pas. Mais comme je crois en une réincarnation, c’est pas grave, je crois.

9) Je crois en moi. Mais aussi en les âmes soeurs. J’en ai déjà rencontré, parfois laissé filer. Je crois que c’est comme ça.

10) Je crois à la personnalité des lieux. Je crois que je change dans le temps et l’espace. Déjà je ne suis plus (la même).

11) Je crois en le pouvoir de la lune, des vents, de l’arc-en-ciel même. Je crois que je suis une femme de ciel. Peu importe ce que ça veut dire.

12) Je crois en la musique qui prend possession. Qui va toucher tout au fond à ce corps d’émotion. Qui donne l’orgasme… ou l’éveil.

13) Je crois que le voyage forme, déforme, reforme. Que chaque jour est un voyage si on se donne la peine.

14) Je crois à la connexion des corps comme de celle des esprits. Je crois qu’il ne faut pas (ou plus…) la rejeter.

15) Je crois en l’amour. Après tout, c’est mon nom. J’aime que j’aime. J’aime que je croie. Et un jour, on osera croire qu’on s’aime.

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Here is from my upcoming poetry (e)book in English, Borders. Stay tuned for more!

Et ce doigt, je le franchirai allègrement ici. Dans le lait 3.25 crémant mon café, je plonge un doigt déformé par l’écriture papier et un autre par l’ustensile japonais.

Qu’y trouvai-je en compensation du doigt de lait perdu? L’envie de me défier, de me méfier de mes écritures en boîtes et entassées, de confier un mot trop utilisé autrefois au vent qui passe. L’envie de sortir de mes gonds. (C’est peut-être le café, quoi. Largement réintroduit dans mon corps, massivement réapprécié.)

Voici donc le deal, my dears : mettez-moi au défi, challengez-moi, je veux de la consigne, et peu de conserve. Comme les Défis Ducharme le font – ou pas, puisque je cherche à être déstabilisée, l’ai-je déjà mentionné? (Si oui, la part peur de moi l’a oublié.)

Le marathon de pouèmes fut trop court; je cherche à me faire dire quoi faire puis à l’écrire.

Vous voyez, j’ai même plus de mots; cette poste commençait bien, pourtant. C’est votre faute, toutefois; voyez, même le « ne » y est plus, déjà.

Jetez-moi commandes en commentaires ou tweets (@meme_aimee). J’en ai déjà une, d’ailleurs (merci @cvoyerleger) : faire rimer « cyprine » et « supprime ». Ou « surprime », selon la façon dont je corrige ma bourde de normative refoulée.

Difficile parce que ça rime pas
La rime restera interne parce que
Les mots qui sortent qui refluent
Remoulent une féminité en pierre

Les relents resteront entiers
Citrine ou cyprine ou autre
La poésie restera externe
Alterne ou supprime ou autre
Contrôle
Ou autre

La rime restera pauvre parce que
Les fins de ligne sont dures
Les fins de comptes
Les fins de courbes
Difficiles.

Sur cette page, l’archivage de pouèmes publiés sur Twitter. Parce que je ne peux pas me permettre de les laisser couler entre mes mains… et que je veux leur assurer une pérennité selon mes propres paramètres. Tout n’y est pas, mais ça viendra.

La poésie me / quitte…

Appel de mon lit / une porte close et le chat / se rappelle de moi

Racing for a tea / racing for more free time as / fast as kitten goes

Learning or teaching / standing or sitting, thinking / forgetting students

European time / wine and unsettling dreams / handing out my heart

Le cou tourné et / l’inattention me décoche / des vacances toutes neuves

Legs under cover / some freshness still to be found / at the knee’s corners

En sandales de douche / et en maillot de vitesse / l’ours polaire se mouille

Votre visage laisse / toutes ces voix parler plus fort / de nos maladies

Tweeter encore et / toujours la même maudite pub / voyez-moi please do

Off to write out of / my teapot on a table / of prepositions

Mes yeux ferment tout seuls / la lampe qui attire la mouche / qui attire le chat

Burning clouds topping / the most pressurable day / but freshness to come

Fat morning / spreading on me for hours / dreams of milky straits

Paranoïa / au moins tu me prends / pas que pour moi

A glass of pale ale / and life’s bitterness / is all flushed away

Du vent au ventre / il n’y a qu’un pas / qu’un re

L’amour gonflé comme un sac / de ligaments entrecroisés / et perdus dans la distance qui les baigne

L’inspiration me rattrape au son / des sirènes de Saint-Henri / qui mordent leur queue / et étalent leur pauvreté

Jusqu’à ma bulle d’autres villes / le vent me pousse l’odeur / le sable / doux grésillement sur mes lèvres

Pleurer dans l’ombre / de tes cheveux / je cherche / l’odeur du sommeil

Le train passe mais je ne tremble pas plus qu’à l’habitude peur du dehors et du dedans de la membrane

Le sommeil me rattrape / fil de nerfs remontant ma joue / jusqu’à te tendre une larme

Un train passe dans St-Henri / serait-ce ton odeur / qui revient?

Montréal dans les vapes / je n’y suis pas encore / au sommet

Belvédère sur l’invisible / toute l’eau se perd / toute l’eau se crée

Nos ailes déposées / sur des lits de papier / traversées d’une même phrase

Repousser toujours / la poussière à demain / faire d’hier deux coups / de moppe

Verre au vin / vidé / comme un moi en morceaux / fêté

Spleen du dimanche / dilatation des semaines / qui n’en finissent plus de recommencer

Parfum d’une moiteur / de nuages mouillés / capitonnée de fleurs

Pâques / essayer de rouler sa pierre / à la pharmacie / et ressusciter

Montréal comme un 1er juillet / les filles montent leurs jambes / les hommes montrent leurs meubles

Brulant enfin / je cours à vide mais / je crée du vent