Archives mensuelles de août, 2013

It’s a soppy Monday morning —
you’re wet with rose water, and
eyedrops have left prints on
the sacks under your eyes —
photocopies
are under way,
copies of mornings to come
as if you could copy the future
(but you’re pretty sure you can).

It’s a dirty Monday morning —
your glasses are chalk-white, and
you have to roll your eyes to see him
walk in &
forget his code
with the puppiest look —
right away you’d adopt a dog
next time you’re allowed to dream
(in your office, on the floor).

It’s a crazy Wednesday morning —
your hands feel empty without coffee, and
you’d have grabbed his – instead you
only said bonjour,
but your step was sure
as you ran upstairs, racing
after the trace of him & shame
of letting your dream out of your mouth
(but maybe his is close too).

It’s a blurry Wednesday evening —
you’re clearing your ears of student voices,
practicing your own je m’appelle
in your corridor head,
till he rushes out
& your blood rushes too —
eyebrows lifted like chapeaux,
as if you could copy a pretty man’s smile
(but you can, of course).

Je suis de retour. Je ne vous laisserai plus, promis. Comme si les promesses et moi, ça faisait pas deux. Ou trois. Ou plus.

 

Un poème comme ça faisait longtemps, ci-dessous. Un carnet rempli d’un projet. Des dizaines de cartes po disséminées. Et un poème dans Poème sale, allez donc le lire.

 

Le retour comme un bon voyage

 

Poils de chat sur la ville

chute

à travers mes verres sales

je me revois tortue à Budapest

cosmonaute à Brno

en pleine ascension

 

Atterrissage sur pattes

chaleur

mon pyjama sent la cave moite

quel bonheur

d’y avoir été

araignée

 

Ronronnements contre ma gorge

clopes

comme autant de discussions qui éteignent

je nous ressens frencher

tu riais de moi

cochonnet

 

Miaulements au matin

caresses

une migraine comme cadeau de retour

plus aucun vêtement qui vaille

je suis devenue mie

pétrissez-moi

 

ou mieux laissez-moi tranquille

 

Morsure après débat

colère

cet appartement ne contient pas assez

de cartes postales

j’ai un chargement de timbres

déjà envoyés

 

Mottes de poil sur désert

calme

flux et refus d’ondes

contre mes yeux trop pleins

de beauté

et autres tristesses

 

Jouet lancé contre le mur

crisse

pourquoi ne le défonce-t-il pas?

mon poing dans l’air déconne

et tient une poignée d’euros

fort

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