Archives des articles tagués lecture

je n’écris pas souvent sous l’effet de la métacognition

mais il fait parfois bon frapper

à sa propre porte

pour l’heure du thé, du fond

en forme de pirate, d’ancre, d’échine

étirer une carte conceptuelle au trésor

je viens avoir sur moi une perspective critériée

j’apporte un moniteur dont les sauts conceptuels

restent à flot avec mon beat

résonnent dans ma ligne de pensée magique

où énergie est magie et cognition

à la deux

je n’ai pas envie d’écrire juste de trop lire

pour que tout se déplace en orbite

d’un oeil à l’autre, des auras

d’argentique bonheur

de ne pas me voir

trainée au fond d’un bac

à ma remorque j’ai un portfolio d’études

contrastées, un temps de réflexion,

un plongeon au pays du sol et un relever

l’urgence au fond, les tempes à l’air

du temps a passé peu importe

je bois toujours le buvable

à l’heure de l’ignorance étale

je tire un tapis entre mes jambes,

y trouve des fleurs, beauté

normative, odeur de chien mouillé

les chiffres en ligne ont défiguré l’empan

je me les jette à la figure

à l’heure de l’autoévaluation

j’ai déjà tourné les talons d’un quart de tour

et la seule chose que je laisserai

me défigurer

est la tasse de thé froid

comme je l’aime.

sur la commode une pile de temps acheté
en forme de mains craquantes
un sel et un sucre un baume
de chocolat sur les plaies de lit

les soirs de monadnocks tombent
stalagtites dans les paumes crispées
et la nuit des livres ne s’impriment pas
ailleurs que sur nos visages pâles

étourdis sans sommeil nous colorions
un peu à côté des mots, des chiffres
et des commentaires bourrés
à qui la faute, à quoi?

lorsque nos mains lâcheront les clés en un bruit
sourds aux apostrophes nous serons
incis entre deux couvertures
les doigts tachés de temps.

une série de haïkus dont plusieurs ont été publiés aujourd’hui sur Twitter (@meme_aimee)

1.
vacances
je prends 15 livres
à la bibliothèque

2.
vacances :
va donc jouer dehors!
j’apporte un livre.

3.
vacances
je me brule
les rétines sur les pages

4.
vacances
le ventilateur tourne
les pages trop vite

5.
vacances
quelle chaleur
dans nos cartes postales

6.
vacances
les pieds sur le sable
les yeux dans l’eau

7.
1er juillet
des boites et des boites
de livres à lire

8.
1er juillet
je déménage
mes poèmes sur papier

9.
1er juillet
je lègue un mur mauve
à la postérité

10.
1er juillet
visité l’appartement
et la bibliothèque

*** (Ah, et j’ai aussi mis un petit texte, écrit il y a quelques jours dans le bus, sur mon tumblr.) ***

Ma vie est événementielle récemment, and so sera la vôtre.

Pour me remettre de ma déception de ne pas avoir fait le top 5 du prix de poésie Radio-Canada, eh bien je me lance dans plein d’autres projets. (Ceux qui me connaissent bien auront compris le ton, half-joking bien sûr. Parce que les projets étaient déjà commencés bien avant… et que le top 40 était déjà une assez pas pire surprise, ne?)

Ce soir, Mireille St-Pierre et al. lançons la campagne de financement du projet de livre multi-toute Hôtel Jolicoeur au pub L’Île noire dès 18 h. Y aura plein de jeunes talentueux avec qui jaser d’écriture, de photo, d’illustration… et, évidemment, du souvenir d’un hôtel crade et glauque tel que Jolicoeur. Venez donc.

L’évènement Facebook ici.

Samedi, c’est au tour d’Ottawa d’être rocké. C’est la Nuit blanche au marché By, et le Labo in situ aura pignon sur café au Roast n’ Brew. Encore ici, poésie et photo et autres avec Pierre-Luc Landry, Poème sale, Léa Lacroix, etc. Encore une fois, venez donc (pis si vous le faites de Montréal, vous pourriez pas m’offrir un lift? Lol.). Vous êtes même pas obligés de pas dormir, parce que ça finit à 2 h.

Voici le flyer de l’évènement :

Et l’évènement Facebook est ici.

Au fait, j’y lirai des pouèmes de moi-même et de ma chère Sui Solitaire. Lecture bilingue, ma propre traduction. Fun avec Instagram itou. Pus de verbes. Juste lol.

Aujourd’hui a eu lieu la lecture de poésie de Yolande Villemaire, Claude Beausoleil et moi-même dans un espace qui m’est cher, soit l’école CLC.

La lecture venait dans le cadre d’un vernissage qui réunissait plusieurs artistes de la région de Montréal et dont le thème était l’amitié (I saw my reflection come right off your face).

Reculant devant les oeuvres afin de mieux en apprécier les couleurs, nous avons relevé le défi de nous inspirer d’une d’elles pour l’intégrer à nos lectures. Le tableau suivant de Chantal Khoury (son site Gallerish ici) m’a enlevé les mots de la tête et me les a fait poser sur un papier (ou plutôt, un écran). Voici l’oeuvre en question et le poème qui ne l’est pas moins :

I saw my colours come right off your face
And I didn’t know what to do but
Leave
them on you
Leave
purple stains in my vision field

I saw them peel off
stains
and all was left was a purple crow
all was
left

I saw your colours come out
right
and you were left wearing nothing
but
friendship is a clear thing,
isn’t it?
You were transparent
I was left
stared at

There I was
transparent
too
transparent


Une invitation pour vous tous, pouètes et artistes dans l’âme!