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just like i’m gonna swallow tons
of snowflakes in the white night.

the city’s so wide and bright tonight
i know i’ll completely disappear
in it, and reappear lively in my bed,
in someone-i-don’t-know-yet’s arms,
in yet’s arms

i’ll be wet with snow
-men dreams, covered with
invisible messages the someone traced
on my sleeping skin, while i was busy
waking up
every single breath fainting in my dream.

then this someone’ll fade into the morning
whiter than the night if that’s possible
at all, after not finding egg whites in the
blinding and blinking refrigerator.
i’ll rise from this no someone’s land
that’s my bed. my cat’ll make cookies
on me just like i’m a piece of sheet
or something.

i’m a piece of snow, man, can’t you see?
can’t you see
me – rolling in crispy snow, yet to discover
this someone’s message on my skin that screams,
i wanna see you
AGAIN.

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*** This poem has been written for dVerse Poets Pub, tonight about invisibility. Context: tonight is the Nuit blanche in Montréal (literally white night, a series of cultural events that last all night long in the city, and prevent its inhabitants from sleeping – as this is what the expression faire une nuit blanche means: to not sleep at all during a night. I cheated and slept in my poem, somehow.***

Face à l’adversité
du poids d’un dix-roues lancé
d’un chuintement aigu
contre ton moyen-petit orteil maintenant

flasque

jette l’éponge et l’alcool
sois le bouddha
qui boit la vie à même une jarre de vinaigre
ou un sachet de ketchup
lorsque la nécessité

tire toute ta douleur à la paille
et recrache-la
face contre terre

en miettes

de biscuit au beurre de pinottes
collées au sac de glace
pour qu’au moins cela tienne à quelque chose

zip
loque

ton pied aux côtés du papier
cul contre terre

cherche le rose du bout des ongles
vinaigre rose, dissolvant
laisse le vernis t’ancrer
t’instagrammer les doigts
une couche à fois

dans la lourdeur passée.

* Ce texte a été rédigé dans le cadre du Labo in situ à la Nuit blanche d’Ottawa, le 22 septembre dernier. Il a été écrit lors d’un atelier de création avec les contraintes suivantes : intégrer les objets choisis – bouddha, sachets de ketchup, papier de toilette rose – et la phrase suivante – « Pour qu’au moins cela tienne à quelque chose. » J’y raconte une mésaventure vécue le soir même, à savoir un écrasement d’orteils par un triporteur. Heureusement, mon orteil a survécu.*

Ma vie est événementielle récemment, and so sera la vôtre.

Pour me remettre de ma déception de ne pas avoir fait le top 5 du prix de poésie Radio-Canada, eh bien je me lance dans plein d’autres projets. (Ceux qui me connaissent bien auront compris le ton, half-joking bien sûr. Parce que les projets étaient déjà commencés bien avant… et que le top 40 était déjà une assez pas pire surprise, ne?)

Ce soir, Mireille St-Pierre et al. lançons la campagne de financement du projet de livre multi-toute Hôtel Jolicoeur au pub L’Île noire dès 18 h. Y aura plein de jeunes talentueux avec qui jaser d’écriture, de photo, d’illustration… et, évidemment, du souvenir d’un hôtel crade et glauque tel que Jolicoeur. Venez donc.

L’évènement Facebook ici.

Samedi, c’est au tour d’Ottawa d’être rocké. C’est la Nuit blanche au marché By, et le Labo in situ aura pignon sur café au Roast n’ Brew. Encore ici, poésie et photo et autres avec Pierre-Luc Landry, Poème sale, Léa Lacroix, etc. Encore une fois, venez donc (pis si vous le faites de Montréal, vous pourriez pas m’offrir un lift? Lol.). Vous êtes même pas obligés de pas dormir, parce que ça finit à 2 h.

Voici le flyer de l’évènement :

Et l’évènement Facebook est ici.

Au fait, j’y lirai des pouèmes de moi-même et de ma chère Sui Solitaire. Lecture bilingue, ma propre traduction. Fun avec Instagram itou. Pus de verbes. Juste lol.