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Pourquoi je mets un point après mes titres ? Pour faire plus vrai. Plus authentiquement détonnant. Plus directement tombant. C’est tout.

Mais bon, veuillez pardonnez cette digression – si on peut parler de digression alors que le texte n’est même pas commencé. En tout cas, le Japon m’aime, il me l’a prouvé aujourd’hui. Je suis tentée de faire ma plate et de vous faire une bête liste de ce que j’ai fait aujourd’hui qui me fait dire ça, comme je ferais dans mon journal si j’avais un journal. Mais je vais vous épargner cela en vous disant simplement que l’aubergiste m’aime bien, que j’ai trouvé (et acheté, évidemment, puisque je suis pauvre) le bol à matcha et la tasse de mes rêves, que j’ai dégusté un matcha servi dans un pavillon de thé par une sensei en kimono, et que je suis arrivée au musée exactement au moment où une expo des prix de poterie contemporaine commençait.

(L’art de mettre une liste sous forme de phrase pour pas que ça paraisse.)

Je suis bénie. Alléloûiah.

Hagi, tu m’auras réconcilié avec le Japon. Merci de m’avoir rappelé que c’est pas grave de ne pas être fan d’anime, et qu’il y a encore des Japonais pour qui le matcha est un drink qui se boit chaud.

Ça y est, je pleure presque. J’ai pus de bière.

En bonne chercheuse (hum hum), je pars en quête du chawan manquant. Celui qui manque dans ma valise, celui que mes lèvres veulent toucher. (Non, il ne s’agit pas d’un chaînon en métal; si vous vous inquiétez pour ma santé mentale et buccale, c’est que vous avez mal compris.)

Destination Hagi, ville de poterie et de vieilleries, préfecture de Yamaguchi. Direction ryokan avec un aubergiste bête qui me trouve déjà conne, sinon en tant que Japonais il n’aurait pas le droit de m’envoyer des courriels aussi bruts. Mais bon, comme d’hab, on sourira et on pensera au prochain matcha. Dans mon prochain chawan !

On espère fort qu’il y aura un yukata de fourni, et qu’on pourra tinquer du thé vert en poche en écoutant une émission d’humour absurde sous-titrée à minuit, assise en indien (sacrilège !) sur un coussin posé par terre. Et qu’on gèlera des doigts, comne hier nuit à bicyclette, question de rapporter quelques engelures en souvenir.

Ouah, ça va être un voyage épatant, je le sens. (Pourquoi ai-je toujours cette vague impression que tout ce que j’écris est teinté d’ironie ?)

Bon, mon but était de faire une métaphore filée sur le chawan manquant… Faute de connaissances en anthropologie et en évolution tout court, je l’ai pas fait. Pardonnez ce trou dans mon texte; je tenterai de le remplir (de thé ?) et de raccorder tout ça bientôt.

Ce faisant, je vais aller continuer à m’éparpiller. Je suis bonne là-dedans.