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Comme plusieurs, j’aimerais avoir le beurre et l’argent du beurre. Ou plutôt, le gout et l’argent du beurre. Car le produit dans mon corps ne m’intéresse pas; seule la saveur m’importe.

(Mais l’odeur du beurre qui reste imprégnée tout autour de ma bouche après le blé d’Inde, je sais pas.)

Le Bi Luo Chun que je bois est tout en beurre. J’y goute les après-midis de fous rires arrosés de P’tit Beurré (en chinois, Dayulin). J’y goute aussi les deux biscuits Petit Beurre qu’on pouvait manger chez grand-maman, avec une salade de fruits en canne – et si on pognait une cerise, le jack pot!

Attendez, je pense que c’était plutôt des Social Thés. L’esprit est un serpent qui se mange la queue, pensai-je en me reversant une tasse.

Le gout du beurre : Montréal, toutes les théières vidées, les fous rires répandus, les crèmes glacées testées, les belles personnes checkées, les danses transées, les cafés-clopes pris sur le coin de la rue en se pensant (plus hot qu’) à Paris.

(Wait… did I just make this last one up? Oh well.)

L’argent du beurre : New York, la vue sur le pont Geo Washington Br, les cerisiers dans le parc, le marché aux puces hip de Brooklyn, les lucioles, toutes ces photos pas encore prises, et même du bon thé, maintenant.

New York, et toutes ses insécurités. New York qui veut apparemment que je reste, lui qui me bombarde d’Arcade Fire et de Bi Luo Chun.

New York, c’est l’argent qui brille sur la table comme un couvercle de théière qui nous renvoie notre sourire. Qui nous rappelle qu’on existe, et qu’on peut donc bouger, aussi. Explorer. Gouter.

Le gout du beurre s’altèrera peut-être un peu – surtout si on le laisse sur le comptoir – mais il restera là, un réconfort un peu tourné à laisser fondre dans sa bouche pour se donner du courage.

In the subways I
I learnt to thrive
and you told me we’d never survive
grab your town’s handles we’re leaving

(we’re living
in a song
we’re living
in an arcade that’s out loud
that’s in there down there)

We’re moving past
we’re already passed

(there’s no such thing as staying
open
doors close anywhere around you
beware
of tripping fingers)

And all of the walls they built in the sixties never fall
and all of the art they built in the sixties never fall

(we fall on them
stick to them as flies attracted
primarily by colours)

Sometimes I can’t believe it

(and I don’t)

I’m moving into the night

(and as we fade we become
the same exact hue as
every other passenger)

BONUS TRACK (from 57,5 [ajku])
Ciel couleur métro
mes pas me mènent encore là
où je ne vais pas

*This poem was inspired by today’s dVerse Poets Pub and their inspiring prompt: Subway. As I am fond of my own town’s metro -Montréal- I wanted to share these poems and pictures (modified with Instagram) that represent it well. Please put some Arcade Fire and move to their sounds… as you wonder if you should fall asleep with the rumble or wake up with bright colours. And don’t forget to read other poets’ poems as well!*

(This poem integrates a few modified quotes from the song The Suburbs, by Arcade Fire.)