Je suis de retour. Je ne vous laisserai plus, promis. Comme si les promesses et moi, ça faisait pas deux. Ou trois. Ou plus.
Un poème comme ça faisait longtemps, ci-dessous. Un carnet rempli d’un projet. Des dizaines de cartes po disséminées. Et un poème dans Poème sale, allez donc le lire.
Le retour comme un bon voyage
Poils de chat sur la ville
chute
à travers mes verres sales
je me revois tortue à Budapest
cosmonaute à Brno
en pleine ascension
Atterrissage sur pattes
chaleur
mon pyjama sent la cave moite
quel bonheur
d’y avoir été
araignée
Ronronnements contre ma gorge
clopes
comme autant de discussions qui éteignent
je nous ressens frencher
tu riais de moi
cochonnet
Miaulements au matin
caresses
une migraine comme cadeau de retour
plus aucun vêtement qui vaille
je suis devenue mie
pétrissez-moi
ou mieux laissez-moi tranquille
Morsure après débat
colère
cet appartement ne contient pas assez
de cartes postales
j’ai un chargement de timbres
déjà envoyés
Mottes de poil sur désert
calme
flux et refus d’ondes
contre mes yeux trop pleins
de beauté
et autres tristesses
Jouet lancé contre le mur
crisse
pourquoi ne le défonce-t-il pas?
mon poing dans l’air déconne
et tient une poignée d’euros
fort