Ces temps-ci ma vie n’est pas prose. Elle est faite d’un collage, d’un enchevauchement (copieright @freinque) de moments blisses, d’éclisses de trois lignes chacune, de doigts manquants et manqués.
Ma concentration s’efface dans tous ces instants à la fois – rien de neuf – et je ne peux que vivre des poèmes. En voici donc un échantillon, inspiré et respiré comme un air pressé – mais doux – de plateau ensoleillé. (C’est quand même mieux qu’un deux par quatre enfoncé dans la main.)
Entravalés
Trois bouts du monde
Passent par nos plumes
Mots de chaleurs
Cupcakes fondants
Dans les bouches des voyages
L’attente du vide
Le vide latent
Jusqu’au bout du banc
Péchés clairés par la pluie
Lattés jaunis sous les rayons
Deux journées en une
Une alarme se languit
De la droite se boucher l’oreille
Refaire le silence
Quand les tuyaux et cigarettes tracent
La légèreté de l’été
Je fais face aux apparitions
Je me suis posée
Un peu ici un peu ailleurs
Mais tout à fait là
Ton absence me cherche
Trouve au fond malgré moi
Ce centre égaré
Et je ne conclus pas.