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Tintin et ses yeux échos et ses trois centimètres qui tiennent tout seuls

danse. Vous n’avez jamais vu Tintin danser

mais Radio Radio, Loco Locass, un pied à côté de l’autre

le vin déporte. Surtout en grande quantité

mais toujours à l’intérieur d’une bouteille, les autres verres

se choquent. Pas Tintin, toujours égal à lui-même, toujours trop

à l’aise, Bob Sinclar Mylène Farmer, les bonnes années Unity et Sky,

quand les Moldaves se réunissaient sur le toit – j’espère

que les miladies et chevreuils de ce monde verront dans le pied droit

la course, le prolongement de l’aventure dans une

chanson. Car si les couettes tiennent à la mousse, les mots

tiennent sur des lignes, minces traces laissées longue-vue sur l’oeil.

Non, je ne vous parlerai pas d’horreur. Il sera plutôt question de jouissance, ou de ce qui en est le plus près – si cela ne la dépasse pas. Il sera question de mots comme de mouvements, de locations comme de dislocations.

Je laisserai ici
trace de mes pas
piétinant l’ordinaire

Il n’y a pas d’avancée; il n’y a qu’une impression de surplace, mystifiée par les grands cercles que les bras décrivent comme étant la panacée. Ici, la linéarité n’est pas la seule façon de se déplacer dans l’air : les couches de sens vibrent, l’une – avec – par-dessus – l’autre. Regardez, ce texte ne peut le rendre. Ce texte avance en même temps que la piste, mais peine à la suivre. Car la piste est à la fois creuse et superficielle.

Je parle de démembrements comme je parle de remembrements. Je parle de dépression comme je parle de pression.

Le coeur peut-il être guéri
une fois pour tous ses battements
par l’extraordinaire?

Je parle d’extraordinaire comme je parle d’ordinaire.
Je parle des sons comme je parle des sondes déployées au fond de l’être, puis retirées avec tout ce qu’il y a de meilleur accroché dessus. Je parle de meilleur, mais je ne parle pas de morale. Je parle d’art comme je parle de raté.

Je ne parle plus. Je danse, ou appelez ça comme vous voulez. Je suis le beat, je suis, le beat.

Après le coeur qui bat
y a-t-il un coeur qui a
perdu envie de frapper?

La caféine, elle, frappe. Elle possède le double avantage de faire connaitre la fébrilité (which is a state of art, ai-je déjà statué) et de plonger les papilles dans l’extraordinaire. Ajoutez-y un soubresaut de basse et le corps vibre entier. Le coeur n’est plus qu’un prétexte.

La danse : vient-elle du coeur de nous? Vient-elle de l’extérieur? Vient-elle? Est-elle nous? Est-elle l’extérieur?

Il n’y a pas de danse; peut-être n’y a-t-il que musique et réponse.

La musique comme question
voir les yeux des gens
des points dans l’espace.

* Délire écrit sur fond de The Gulf Stream. Si le coeur vous dit ok, cliquez sur le lien et faites jouer en relisant. Ça se peut que ça donne rien de plus au texte, mais au moins vous aurez découvert un son pas mal du tout.

Quelle moyenne aria se joue là
Des mots qui se placent en ordre seuls
Peignent la dure journée que voilà
Traits et rides que la vieillesse esseule

Rimes molles comme la peau qui plie
Schwas qui se lovent inaccentués
Dans les résonances entre l’ampli
Et mes alternances habituées

Ma paix est un produit du mouvement
Dans lequel chaque forme d’art m’entraine
Le poème n’est dans son élément
Que lorsque sons et lumières s’égrènent

Tout autour de lui dans un grand encore
Toute source valse dans le décor