Je tape cet article sur le clavier de mon iPhone. Ouf, plus que plusieurs phrases encore.
Lentement mais sûrement, j’y arriverai. Lentement mais sûrement, j’arriverai à partir.
Je me pratique en m’échappant de temps en temps. Pas vraiment nécessaire, en fait, puisque c’est facile pour moi de partir. C’est dans ma nature : je suis une partante. Une trotteuse. Une eau qui fuit.
Cette fois-ci, je partirai, mais pour mieux apprendre à rester quelque part. À ne pas m’inventer d’excuses pour ne pas me sentir chez moi. « De toute façon, c’est temporaire. » À accepter d’être bien, et qu’il ne manque rien.
Pour l’instant, il ne manque rien en fait, surtout pas du temps. La pluie l’allonge à longs traits blancs. Et elle me cloue dans la vase.
– Qu’est-ce qu’on fait, veux-tu boire un autre thé ?
– Ouais. Tu le sais, je dis jamais non.
Sauf maintenant. Je dis le plus gros NON de ma vie, et j’en suis fière. Je l’ai taggé sur mes murs, peint sur mes vêtements, inséré dans toutes mes phrases. Pour une fois, je ne l’ai pas murmuré, le dos tourné, un pied déjà sorti de la pièce.
– Et non, j’ai pas fini.
– T’as pas fini quoi ?
– Mon thé. Mes valises. Ma vie.
Ta vie ici t’attend en tout cas. Profite bien de cette parenthèse : après, c’est le real stuff qui part. Et je vais être là. Pour travailler mou et tout le reste. Reviens vite, qu’on fête notre premier anniversaire de thé. Je t’aime xx
Oui ! J’aime les parenthèses, c’est plus moelleux que les crochets. Et avec plaisir, on reprendra le travail mou/dur/de toutes les textures à mon retour. Et on fêtera !! Aimée qui t’aime -ttt-
J’entends une longue et profonde respiration et ça fait du bien_ xx Nat
Oui, trop souvent j’oublie de respirer. Merci de me le rappeler encore 😉 xx