Archives des articles tagués train

Exercice de style fait pendant un atelier littéraire donné par Hugo Bonneville à mon cégep : ceci est un texte de chanson, hé oui, écrit en 30 minutes.

Couplet 1
Toute la session au fond de mes poches
Un p’tit porteclés tout rouillé
Un p’tit poids plume en temps de rush
Bientôt j’pourrai m’en délester

Couplet 2
Rien dans les poches, broue dans l’toupette
J’aurai des enjambées d’printemps
Aucun souci, j’saut’rai dans’ bouette
Mes souliers voyag’ront dans l’temps

Refrain
Je prends la clé des champs enfin
L’odeur des gares centrales m’enivre
C’est vrai que j’prends toujours un train
Et que l’erre d’aller me délivre

Couplet 3
J’t’enverrai tout plein d’cartes postales
D’villes où j’aurai perdu mes clés
T’inquiète y aura ni peur ni mal
Je reviendrai l’coeur tout doré

Refrain
Je prends la clé des champs enfin
L’odeur des gares centrales m’enivre
C’est vrai que j’prends toujours un train
Et que l’erre d’aller me délivre

(C’était encore plus chouette de l’entendre chantée.)

Yo! Fait longtemps. Je suis roaming, en itinérance dans les Europes. J’écris donc que des cartes po, parce que c’est chouette, écrire des cartes po sur une terrasse in the sun, especially in Europe.

Voici les instructions de l’opération, rédigées dans l’avion, avec trop peu d’heures de sommeil mais trop d’enthousiasme. Je publierai bientôt un exemple de texte de carte, lorsque celle-ci se sera rendue à son destinataire.

Stay posted!

image

Ceci est un poème qui n’en sera pas un qui aura un titre qui n’en sera pas un

Ainsi le thé coule le long des parois puis des mêmes parois
de la tasse
ainsi va
le train des gens qui ne vont nulle part mais ne font que
revenir
le train de ceux qui ont des titres mais qui n’en sont pas

Je suis assise à la gare celle où je connais tout le monde
qui va
ça va
et je regarde les épaules se tendre les lèvres se crisper
j’entends les pas aller venir s’égrener
le long des courbes des croupes dessinées

Le thé fait naitre chez les uns ce qu’il soulage chez les autres

Des fardeaux s’écoulent que d’autres repêchent
une ligne lancée au fond de la théière
une ligne
puis deux
j’avais commencé à tracer des pensées noires pour les autres
blanches

Et la nuit tombe déjà m’enfermant dans le carcan des respirs
celui où rien ne se passe
qui n’arrivera pas

J’étire le liquide jusqu’à ne plus m’entendre penser
la douleur
je remballe mes nerfs avant de partir les effondrer
dans une poubelle
stoïque
statique

L’électricité me meut dans la coulisse jusqu’à la tasse
jusqu’à la prochaine
gare

Ceci est un voyage qui n’en aura pas été un