Me voilà de retour à Osaka pour les Fêtes.
Quoi de mieux comme intermédiaire entre la nouvelle Hiroshima et le Montréal déjà si vécu ?
Je me retrouve assise à la même place au comptoir de mon bom vieux Starbucks, compagnon jazzé et capitonné de mes jours silencieux. Et la muscade sur le lait moussé, c’est que j’ai également renoué avec ce bon vieux cappucino, pelleté à la cuiller tout en regardant passer les Japonais sous des arcades illuminées. Ici, c’est encore Noël.
Je venais ici pour fuir dans ma tête tout en m’entourant de gens inoffensifs et, en un sens, protecteurs. Un nuage d’anglais et d’odeur de café.
Les refuges, on sait toujours les retrouver, peu importe le temps qui s’est écoulé depuis sa dernière cachette.
La tête me tourne. Je suis en plein coeur du Japon. Je suis en plein coeur de l’Amérique. Je suis en plein coeur de moi. Encore.