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Une autre de ces journées qui durent des journées. Une autre.

Puis une autre de ces nuits qui ne sont pas vraiment des nuits, nuits écourtées qui craignent les douches froides.

Ça sent la nuit de redondance, de récursivité presque. Pourtant l’appli météo dit que c’en est une d’étoiles filantes.

Woodkid, lui, dit que c’est une nuit de conquête d’espaces. Passés, présents, futurs, entremêlés, trop forts dans les oreilles, tout ça.

Une nuit de conquête de clubs vidéo par l’autre bord, celui qui n’existait pas avant, le seul qui existe maintenant.

Une nuit de film à rapporter vite mais seulement pour ce soir, seulement pour ce soir.

Une nuit de rattrapage de bus en un jet de lettre d’amour pas trop tard. Un sourire du chauffeur parce qu’on souriait pas pour lui.

Une nuit de râpage d’étoiles pour en garder plus longtemps les traces sur les doigts. Une nuit de gout de patate douce.

Une nuit de demi-lune, de demi-portion, de double chat. Une nuit de mars et vénus félins, une nuit de même affaire.

C’est aussi une nuit de restes
de mains de coudes de viande
de touchers à distance
d’une fourchette
un peu sale

Une nuit de recyclage de chemins et de bourrage de vieux reflets de lune dans des sacs bleu nuit.

Puis un matin vient, et on y survit en rêvant d’une nuit dans une autre nuit.

*** Rédigé à partir de tweets publiés le 9 avril 2014 et modifiés ***

In the 3 minutes and 14 seconds
that this song lasts
I went back and forth in time
3 and 14 times
respectively.

Safely seated in the bus
I pointed my chin forward,
let past and future unfurl,
let go
back first.

Paris and its wild lights / trajectories I couldn’t grasp / too high on my bike / and his blurry picture / before me

rays of light, laughs / did we roll on the grass / trying to pick up a friend / fallen apple too full of juice? / yes we did

and did I make a wish / meaningful and dear / while everyone was away / except me and / a shooting star?

She says, « but there was not
enough space for you /
I couldn’t find any place
for you / now it’s too late »;
is it ever?

I let go
and forth,
into this life
and the next

This form is already souvenirs,
the rest comes in flashes
on a bumpy ride:

bodies curled in fallen leaves, crying / tears to come

I, chasing a rush of stars / through loud sound

« everything will be alright », your voice / fading soft

your kiss again, and its apple taste / city to go

tea scents

dog spirit

dismembering

snow bed

rose drops;

sugar rush

head massage

bass pumping

seasons’ descent

blood dripping.

Time flies
but I make space for all lives
I could and could not have,
I will and will not have,
all the same

words fly
leave whiter holes
perfect

In 3 minutes and 14 seconds
I have found a place for this
one thing
that’s all

* Here is the song I am talking about : Too Late, by Ariane Moffatt. *
* Oh, and I missed dVerse Poets yesterday, but I used their prompt anyway. *