Je suis une fille de marées. Après tout, je viens de là où le fleuve est désormais mer, là où il s’élance puis se repose au rythme des changements de ciels.
Il paraitrait même que les filles de par chez nous goutent salé.
J’ai une lune à la place du coeur. C’est une parcelle blanche, éclairée à différents degrés, qui m’unit et me désunit au ciel. Après tout, je suis faite à 56 % d’eau… 56 % d’aimant.
Surtout dans les yeux.
J’ai le sang bleu comme un reflet du monde. Quand le froid pogne, il me fige sur place. Sinon, j’ai le courage des marins qui laissent leur famille échouée sur le rivage.
J’ai les veines fuyantes, en fait.
Je suis une femme d’immensité. Je cherche le ciel et la lune en sortant du métro, les étoiles en sortant de la métropole. Je cherche la métropole dans tout.
Je me cherche dedans itou, et il y a des morceaux partout.
Je suis une femme de nature. Je pensais jamais dire ça.
* Photos instagrammées *