les mouches à fruit et les chats incontinents

tournent les coins

ronds comme moi, les yeux saltimbanques

cornemuse en bedaine

la jeunesse emmerde le front national

 

tout le tour de la tête

tant de drapeaux saluts

à toi, léger mal du double

cri d’alarme en travers de ma gorge de sirène

l’apéro avait le même effet

 

domino – en pleurs puis rassurée

la maison de l’inde couvrait mes tictacs de trop

l’autre solidité,

l’autre là

la ville vélib’ dans le nez

 

et les ronds-points bras ouverts de nuit

avant la mouillette

le pain semblait dur mais depuis

j’ai vu plus rassis

sur des couronnes pointues

 

je plante ma nostalgie, lui fend

un chemin qui n’avance pas

mais recule jusqu’à vingt-trois ans

de pensée et de corps

macaron mou

 

petite agitée

ce soir je m’écrase en cochonnet

sur un protège-matelas planant

au-dessus du froid,

tant de cris d’aigles brisés sur le ciment.

 

***J’écoute du Bérurier noir (d’où les citations), vous devriez en faire autant.***