dormir à l’envers du lit, la tête aux pieds, sans défaire les draps, une bande rouge comme ciel mais invisible
l’oeil nu s’éclate. une griffe, une dent, un jeu. le chat ne me croit pas
et il a bien raison. je palpe des livres de flanellette mauve comme un enfant analphabète, la bouche en
bave, l’horreur. le mou s’accommode bien du mou. mes yeux sont mous, le noir est mou, le vent
est noir. je pixellise des obligations, en ris. le chat s’assoit perplexe, je ris,
la tête dans un sac de couvertes. il fait trop de degrés pour que je croie à mon hibernation, de toute
façon le vent m’apporte une odeur de céréales. chaudes,
noires. longues.
C’est magnifique, Même!
Merci Laurelie!