Pas tant, mais ça va vite. La pluie, les jours, les éléments de ma vie se déchainent au même train où les mots s’enchainent en suites de poèmes désarticulés.

On s’accroche en dedans comme en dehors de la voiture, les fesses adhérant à la chaleur qui reste. On lit une pancarte à l’envers comme si c’était une page tournée. On fricote avec l’imprévu, le temporaire, la saute d’humeur.

Comment ne pas aimer cette sphate qu’on ne fait qu’effleurer, symbole de tant de phases et strates de vie aplanies?

Le toit s’ouvrira bientôt au lancement de milliers de pages qui me collent à la peau. Et on roulera toujours, en quête de soleil, de sommeil et de vacances. Jamais l’un sans les trois.

Pendant que la FM rappelle à soi la jeunesse qu’il reste, la vie tonitrue dans la voiture en nage. On y arrivera…

… tout en se faisant doucement berner par le bruit de la vitesse. Étourdi, on ne remarquera pas que son espoir de trophée de course a été emporté par la berline japonaise, indépassable.

Inpensable, mais on s’est fait rouler, tout de même.