Pas facile, rester. Rester quelque part. Rester soi-même. Rester en vie. Si j’avais pris une résolution pour 2011, ça aurait été ça, me planter quelque part et ne plus partir.
Mais bon, les résolutions, c’est pas ma tasse de thé. Et de toute façon, ça me prend plus que ça, une théière en général.
Mais bon, c’est pas ça que je voulais dire, j’ai encore perdu mon fil. Je voulais dire que cette fois-ci, même sans résolution, je sens que j’arriverai à rester. Je suis bien. Je pigrasse dans la neige puis, le soir, je m’endors avec les pieds au chaud. Et avant de m’endormir, ce soir, je suis la neige des yeux de mon 9e étage, des nuages perdus dans le ciel pourpre jusque sur les lumières calmes ou mouvantes de Montréal.
J’ai fait il y a quelques jours le même itinéraire qu’elle.
Seulement, je ne fondrai pas au printemps. Mon coeur fond déjà. Et je me fonds dans le paysage.
Même mon livre est à Montréal pour y rester : http://bit.ly/fcqkf8
Les livres ont toujours raison. Toujours raison de rester.